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IST : Infections sexuellement transmissibles

C'est quoi une IST ?


Les IST sont les infections sexuellement transmissibles, qui se transmettent principalement par les relations sexuelles. Pour la plupart, elles se soignent.
Sans traitement, elles font souvent l’objet de complications parfois graves et irréversibles. Prends contact au plus vite avec ton médecin ou fais-toi tester dans un centre anonyme.

Tu peux aussi te rendre sur les sites suivants, tu y trouveras toutes les réponses à tes questions: INPES, Sida Info Service, Hépathites Info Services.

Comment se protéger ?


Le moyen le plus sûr de se protéger est le préservatif. Attention, la transmission s’effectue aussi par la fellation. Parfois, le risque de transmission est élevé pour certaines IST.

Les différentes sortes d'IST


-La blennorragie gonococcique (dit chaude pisse)
-La chlamydiose
-L’hépatite B
-L’herpès génital
-Les mycoplasmes et la trichomonase
-Les papillomavirus
-La syphilis
-Le VIH/sida
-Le Syndrome inflammatoire pelvien (SIP)
-Les morpions
-La gale
-La trichomonase (ou trich)
-L’infection vaginale à levures


La blennorragie gonococcique (dit chaude pisse) se diagnostique par l’apparition de brûlures et/ou d’un écoulement jaune par la verge, le vagin ou l’anus. Elle peut générer de la fièvre et des douleurs au bas-ventre (il n’existe pas de vaccin). Le traitement est antibiotique et doit être entrepris au plus vite. Donc on ne traîne pas. Tu préviens le ou les partenaires concernés chez qui la recherche doit être faite rapidement.
Protection obligatoire, préservatif pour toute pratique sexuelle.


La chlamydiose : Se manifeste en général par des brûlures et/ou un écoulement par la verge, le vagin ou l’anus. Elle peut générer de la fièvre et des douleurs au bas-ventre, parfois des angines. Il n’existe pas de vaccin, mais un traitement antibiotique qui doit être mis en route le plus vite possible. Attention au risque chez la femme de stérilité par obstruction des trompes. Les symptômes peuvent être très discrets, dont "petites brûlures, écoulement inhabituel". On consulte vite !


L’hépatite B : Transmise habituellement par le sang et les dérivés sanguins, c’est aussi une IST qui se manifeste par une fièvre, de la fatigue, une perte de poids et des examens biologiques perturbés. Les symptômes peuvent être discrets.
La polémique autour du vaccin depuis 15 ans a eu pour conséquence une absence de vaccination de la plupart des adolescents (aux USA, il faut le vaccin pour entrer à l’université).
Cette polémique est maintenant finie et les nourrissons sont à nouveau vaccinés. Pour les adolescents, il est raisonnable d’être vacciné, d’autant plus que la maladie peut se développer à bas bruit et persister longtemps chez certains.


L’herpès génital : La première poussée peut se manifester avec de la fièvre, une plaque avec des vésicules et des ganglions. Des petits boutons apparaissent sur les organes génitaux, l’anus ou la bouche et génère des démangeaisons. Il n’existe pas de vaccin, mais un traitement spécifique antiviral efficace. Chez certains individus, l’herpès devient récurrent : des poussées régulières qui génèrent de l’inconfort sans plus. Toutefois, cet herpès récidivant est dangereux chez la femme enceinte (risque d’avortement ou d’herpès grave du nouveau né dans les jours qui suivent la naissance ; le médecin doit être averti, une surveillance sera effectuée et si nécessaire un traitement anti-herpétique prescrit jusqu’à la naissance).


Les mycoplasmes et la trichomonase : Se manifestent en général par des brûlures et des démangeaisons. Il y a écoulement par la verge, le vagin ou l’anus. Il n’existe pas de vaccin, mais des traitements efficaces sont possibles, à condition d’établir le diagnostic : prélèvement, identification, traitement. Le plus tôt possible est préférable, sans oublier le ou les partenaires .


Les papillomavirus : Des petites verrues apparaissent sur les organes génitaux (il existe un vaccin, mais présentant certaines conditions liées à l’âge).


La syphilis : Cette maladie était particulièrement grave avant l’avènement de la pénicilline (1948 Flemming). Cette maladie avait nettement régressé, mais hélas on assiste depuis quelques années à une nette recrudescence.
Quelques éruptions peuvent apparaître sur la peau sans démanger, ainsi que des petites lésions indolores (il n’existe pas de vaccin).
La première lésion est un chancre, comme un bouton, sans douleur, et qui survient dans les 15 jours suivants le rapport contaminant. Ce bouton est là où a eu lieu le contact sexuel (organe génitaux, bouche, aussi la main); le diagnostic est urgent et doit faire l’objet d’une déclaration.
La phase secondaire dite roséole est plus tardive et signe, hélas, un retard dans le diagnostic: des petits boutons suintants et plein de microbes. Cela peut devenir très grave: atteinte de la moelle puis du cerveau font partie de la suite. Le traitement antibiotique est efficace et doit être suivi avec une extrême rigueur et sous contrôle médical.


Le VIH/sida : Peu ou pas de symptômes lors de la contamination et de nombreux mois avant que la maladie se déclare : fatigue, diarrhée, fièvre. Il n’existe pas de vaccin mais des traitements antirétroviraux efficaces pour stopper l’évolution de la maladie dont on reste porteur.
En cas de rapport sexuel non protégé, rends-toi à l’hôpital le plus proche de chez toi (si possible avec ton partenaire) dans les 4 heures après le rapport et au plus tard 48h00.
Il est essentiel de pratiquer régulièrement un test de dépistage dès lors qu’il y a eu prise de risque (rapport non protégé avec un partenaire inhabituel).
Ce test est aussi souvent pratiqué par des couples qui s’engagent dans la voie d’une fidélité partagée.

Toutes les informations et adresses utiles sont sur J'ai un doute, comment réagir?


Le Syndrome inflammatoire pelvien (SIP) : Se reconnaît par des douleurs au bas-ventre, des relations sexuelles douloureuses, un saignement menstruel anormal, des pertes vaginales nouvelles, possiblement nauséabondes, une miction ou des selles douloureuses, de la fièvre et des frissons.infecte les voies génitales hautes de la femme. L’infection peut toucher l’utérus, les trompes de Fallope ou les ovaires. Le SIP peut-être causé par la chlamydiose génitale ou la gonorrhée. Le dépistage se fait par un examen physique (examen au spéculum et frottis cervicaux pour détecter la chlamydiose et la gonorrhée), des tests de laboratoire, une échographie ou une laparoscopie. Il est traité par antibiotiques.


Les morpions : Ce sont des insectes ressemblant à de petits crabes, d’environ 1 millimètre, qui nichent dans les poils du pubis. Ils se transmettent par contact corporel ou par contact avec des articles infectés (draps, linge, etc.). Ils provoquent une irritation et une inflammation cutanées accompagnées de démangeaisons et de rougeurs, et des petites marques bleues sur la peau à l’endroit des piqûres de morpions. Le dépistage se fait lors d’examens médicaux. Les morpions peuvent êtres éliminés par des shampooings et à l’aide d’un peigne spécifique (disponibles en pharmacies).


La gale : Se manifeste par des mites parasitiques qui creusent des sillons sous la surface de la peau pour y déposer leurs œufs. Les larves qui en résultent se déplacent vers de nouvelles zones du corps et propagent l’infection. Les mites préfèrent les régions chaudes comme les plis de la peau sur les coudes, les poignets, les fesses, les genoux, les omoplates, la taille, la poitrine et le pénis, entre les doigts et sous les ongles. La gale se propage par contact étroit avec une personne infectée ou par contact avec des articles textiles. Elle occasionne des démangeaisons intenses, des plaques rouges sur les zones touchées, ou par des infections graves chez les personnes dont le système immunitaire est affaibli ou qui souffrent du VIH. Afin de prévenir ces symptômes, il est conseillé de ne pas partager de serviettes/vêtements souillés. Le dépistage se fait par examen d’un professionnel, et se traite grâce à une lotion spéciale prescrite par le médecin.


La trichomonase (ou trich) : Elle est causée par une infection de parasites microscopiques appelés Trichomonas vaginalis. Chez la femme, ces parasites peuvent infecter le vagin, l’urètre, la vessie ou le col de l’utérus. Chez l’homme, l’infection touche habituellement l’urètre, ou la partie sous le prépuce des hommes non-circoncis. Elle se transmet par contact sexuel, et se manifeste par des écoulements génitaux, douleur durant les relations sexuelles ou à la miction, des irritations ou démangeaisons. Le dépistage se fait par examen physique d’un professionnel ou en laboratoire. La trich peut-être traitée par un antibiotique appelé métronidazole.


L’infection vaginale à levures : Elle est causée par le champignon Candida, entraînant naturellement la levure. Les facteurs sont la grossesse, les règles, la prise de pilules contraceptives, l’utilisation récurrente ou courante d’antibiotiques et certains autres médicaments d’ordonnance, les activités sexuelles non protégées, le diabète non diagnostiqué, un système immunitaire affaibli… L’infection se manifeste par des démangeaisons, une sensation de brûlure à la miction, une douleur pendant les relations sexuelles, une vulve endolorie ou rougie, des pertes vaginales épaisses et blanches, un endolorissement douloureux du gland, des points rouges au bout du pénis, une peau sèche s’écaillant… La plupart des infections à levures peuvent être traitées au moyen de médicaments antifongiques (à administration locale) en vente libre, mais il est recommandé de consulter un professionnel de la santé avant de tenter quoi que ce soit.



Dans tous les cas, il existe partout en France des centre de dépistage anonymes et gratuits.

J’ai pris un risque, j’ai un doute, comment réagir face au risque du sida ?


Toutes les informations ci-dessous proviennent du site Sida Info Service.

Un rapport sexuel non protégé, un préservatif qui se déchire ou qui glisse, le partage de matériel lors d’une prise de drogue (matériel d’injection ou de sniff)... certaines situations peuvent être à l’origine d’une contamination par le VIH (virus du sida), certaines hépatites ou des Infections Sexuellement Transmissibles (IST).

Et si j’ai confiance en mon partenaire ?
La confiance ne protège pas du sida ! Beaucoup de personnes ne savent pas elles-mêmes qu’elles sont porteuses du VIH, d’une hépatite ou d’une IST, simplement parce qu’elles n’ont aucun symptôme, ne se sentent pas malades et qu’elles n’ont pas fait de test.

Mais alors, comment savoir si on a pris un risque ?
On peut en parler à son-sa partenaire, lui demander si il-elle a déjà fait un test, s’il-elle a pris des risques depuis. Mais au moindre doute, il vaut mieux en discuter avec un professionnel. Votre médecin, le médecin d’un centre de dépistage, les écoutants de Sida Info Service (tel: 0800 840 800) sont là pour vous aider à évaluer un risque et vous proposer les solutions adaptées.

Attention ! Si un risque de contamination par le VIH a été pris il y a moins de 48 heures, vous pouvez téléphoner à Sida Info Service 0800 840 800 pour avoir l’adresse du service compétent le plus près de chez vous ou vous rendre au service des urgences de l’hôpital le plus proche.
Dans certains cas, un traitement (dit d’urgence ou TPE Traitement post-exposition) pris très rapidement peut vous être proposé.

Justement, je pense avoir pris un risque il y a moins de 48 heures
24 heures sur 24, les services d’urgences des hôpitaux peuvent vous accueillir pour évaluer ce risque. En journée, certains services spécialisés peuvent également vous prendre en charge. Faites vraiment vite après la prise de risque. Dans certains cas, un traitement peut vous être proposé pour limiter le risque de contamination par le VIH. Si aucun traitement n’est proposé, le médecin vous dira s’il est utile de faire un test, à quel moment et quelle prévention adopter.
Dans le cas où vous allez aux urgences, n’hésitez pas à prévenir le service des urgences de votre arrivée, en expliquant bien que vous venez parce que vous craignez d’avoir pris un risque de contamination par le virus du sida. Vous n’en serez que mieux accueilli. De préférence faites-vous accompagner de votre partenaire pour faciliter l’évaluation du risque pris.
Pour savoir où vous rendre vous pouvez téléphoner à Sida Info Service au 0 800 840 800 pour avoir l’adresse du service compétent le plus près de chez vous.

Je suis allé aux urgences, mais aucun traitement ne m’a été prescrit
Il sera cependant nécessaire d’envisager un test de dépistage au bout de 6 semaines, avec votre médecin traitant ou dans un centre de dépistage anonyme et gratuit.
Et puis, il y a les autres IST... C’est peut-être le moment de faire le point.

Et je dois quand même me protéger ?
Bien sûr ! En utilisant un préservatif à chaque relation sexuelle, en utilisant votre propre matériel à usage unique si vous êtes usager de drogues injectables ou en sniff, vous éviterez d’attraper ou de transmettre le VIH, une hépatite ou une IST.

Je reviens des urgences et on m’a donné un traitement
A quoi sert ce traitement ? Ce traitement, appelé Traitement Post-Exposition ou TPE., Il permet de diminuer le risque de contamination effective lorsqu’on a été exposé au VIH. Il se compose de plusieurs médicaments actifs contre le VIH et il doit être pris pendant 4 semaines. Pour que son efficacité soit la meilleure possible, il faut le débuter immédiatement et respecter attentivement les prescriptions du médecin.
Y a-t-il des précautions particulières ? Respectez les horaires des prises et les doses de médicament. Attention : selon les médicaments prescrits, il vous sera conseillé de prendre les cachets soit en mangeant, soit en dehors des repas. C’est important, car l’efficacité du traitement peut être diminuée si ces consignes sont mal respectées. Si vous prenez d’autres médicaments, si vous avez une contraception, ou si vous êtes enceinte, signalez-le au médecin.

On m’a dit qu’il y avait des effets indésirables: beaucoup de personnes qui ont eu à prendre un TPE se sont plaintes d’effets indésirables. Le plus souvent, il s’agit de diarrhées, nausées, fatigue, vertiges. Ces effets n’apparaissent pas toujours, et la plupart disparaissent après quelques jours. Mais, exceptionnellement, ils peuvent être graves. Si vous avez l’impression que vous ressentez un effet indésirable ou inhabituel, parlez-en aussitôt au médecin. Il pourra détecter d’éventuels effets secondaires graves, et vous soulagera en cas de mauvaise tolérance. Pour avoir des informations complémentaires sur ce traitement, regardez le site Sida Info Service.

Je crois avoir pris des risques mais c’était il y a plus de 48 heures
Même s’il est trop tard pour envisager un traitement d’urgence, cela ne veut pas dire qu’il n’y a rien à faire. Pour savoir si vous avez ou non été contaminé par le VIH, la seule solution c’est de faire un test de dépistage.
Attention, un test n’est vraiment fiable qu’après une période de 6 semaines sans avoir pris de nouveaux risques de transmission du VIH, le virus responsable du sida. Voir la rubrique faire un test du site Sida Info Service.
Mais, avant cela, vous pouvez toujours en parler avec votre médecin traitant ou avec les spécialistes des centre de dépistage anonyme et gratuit. Vous pourrez évaluer avec eux les risques pris, pour le VIH, les hépatites ou les IST, et déterminer le meilleur moment pour faire les examens nécessaires.
Si vous êtes malade et que vous avez pris un risque dans les semaines précédentes, signalez-le au médecin qui va vous soigner.
Si vous pensez avoir pris un risque de contamination par le VIH, cela veut dire que c’est peut-être le moment de faire le point sur votre attitude face aux risques et à la prévention, sur vos connaissances de l’infection par le VIH, les IST et les virus des hépatites.

Les écoutants de Sida Info Service 0800 840 800 sont là pour vous apporter les informations nécessaires et vous aider à y voir plus clair, anonymement et gratuitement.

Je viens de découvrir que j'ai une IST. Je dis quoi à mon partenaire ?


Si tu te découvres positif à un test MST, obtiens de plus amples renseignements à ce sujet afin de connaître parfaitement le sujet et de pouvoir l’expliquer à quelqu'un d'autre.

Ton médecin/conseiller en planification familiale/gynécologue te dira tout sur le traitement et la transmission des IST.

Parfois, les gens ont besoin de temps pour s'habituer à la situation, avant de se sentir suffisamment à l'aise pour en parler à autrui.

Même si tu te sens nerveux à l'idée d’en avertir ton partenaire, si tu crains qu’il soit déçu ou qu’il te rejette, il est très important de le faire car il y a des chances pour que ton partenaire coure lui aussi un risque. Il doit lui aussi faire des tests de dépistage au plus vite, pour peut-être vous faire traiter ensemble.

Parler honnêtement avec un partenaire peut parfois être difficile, mais garde à l’esprit qu’il peut te surprendre.

Un test c’est quoi ? comment ça se passe ?


Pour les garçons : On examine la peau du pénis, des testicules, et si nécessaire la bouche et la région anale. Si le médecin trouve des anomalies ou s’il a un doute (par exemple: un rapport avec une personne contaminée), il procède à des prélèvements (gorge, peau, ouverture du pénis, anus) ou à un prélèvement d’urine (pour certaines IST). Enfin, une prise de sang peut être aussi prescrite.


Pour les filles : On examine la peau, la bouche et l’anus, puis on procède à un examen gynécologique classique (observation de la vulve, vagin, col de l’utérus). Si nécessaire, on procède à des prélèvements (gorge, peau, col de l’utérus, sécrétions vaginales, anus) ou à un prélèvement d’urine (pour certaines IST). Enfin, une prise de sang peut être aussi prescrite.


Les prélèvements de la gorge, du vagin, du col de l’utérus, du bout du pénis (urètre), etc, sont réalisés à l’aide d'un coton tige. Ils doivent être réalisés quelques jours après le rapport, sinon il n’y a aucune chance de détecter l’infection qui ne s’est pas encore déclarée. Les prélèvements sanguins s’effectuent par une simple prise de sang et sont nécessaires pour tester le HIV, les hépatites A, B et C, ainsi que la syphilis.


Tu peux être gêné par ces examens, et c’est bien normal ! Dans ce cas, parles-en avant à ton médecin. Il t’expliquera comment cet examen se déroule et devrait te rassurer. Mais il est important de faire ces examens si tu as le moindre doute et si tu as eu des rapports non protégés.